Au Brésil, la transition entre Lula et Bolsonaro a commencé et de nombreux barrages routiers ont été levés

Le processus doit s’achever le 1er janvier avec l’investiture du nouveau président. La contestation des partisans du président d’extrême droite marque le pas après l’appel de ce dernier à lever les barrages routiers.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 17h09, mis à jour à 17h31

Temps de Lecture 1 min.

Des partisans de Jair Bolsonaro dispersés à l’aide de grenade lacrymogènes à un barrage routier de Barueri, dans l’Etat de Sao Paulo, le mercredi 2 novembre.

Les équipes du président élu, Luiz Inacio Lula da Silva, et du chef d’Etat sortant, Jair Bolsonaro, doivent se rencontrer jeudi 3 novembre dans l’après-midi pour entamer le processus de passation des pouvoirs au Brésil, où la contestation de la victoire de l’ex-président de gauche marque le pas.

De nombreux barrages routiers ont été levés après l’appel, mercredi, du président sortant, d’extrême droite, à débloquer les routes. Le nombre de barrages est passé de 250 dans le pays mardi lors du pic, à 74 jeudi matin dans huit Etats (sur vingt-sept), selon la police des autoroutes, qui a également recensé 862 manifestations diverses.

Jair Bolsonaro, qui n’a reconnu sa défaite mardi qu’à demi-mot, a également soutenu les « manifestations légitimes ». Mercredi, des milliers de manifestants bolsonaristes se sont ainsi rendus devant des bâtiments militaires de onze Etats pour demander une intervention de l’armée afin d’empêcher le retour au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) après sa victoire sur le fil, dimanche.

La contestation en voie d’essoufflement

A Sao Paulo, des milliers de bolsonaristes ont manifesté au cri d’« Intervention fédérale tout de suite ! », devant le commandement militaire du Sudeste, a constaté une journaliste de l’AFP-TV. Une manifestation similaire devant le quartier général de l’armée à Brasilia a réuni plusieurs milliers de protestataires, selon un photographe de l’AFP, certains scandant « Résistance civile ! ». Même scénario à Rio de Janeiro, où des milliers de manifestants chantaient devant le commandement militaire : « Lula, voleur, ta place est en prison ! », selon un journaliste de l’AFP-TV. Des saluts nazis ont par ailleurs été filmés lors de manifestations dans l’Etat méridional de Santa Catarina. A Rio de Janeiro, il ne restait jeudi matin qu’une dizaine de personnes devant une caserne.

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Le vice-président de Lula, le centriste Geraldo Alckmin, devait retrouver dans l’après-midi le directeur du cabinet de l’actuel chef de l’Etat, Ciro Nogueira, à Brasilia pour amorcer la transition. Gleisi Hoffmann, présidente du Parti des travailleurs, dont Lula est issu, et le coordinateur de programme de l’ancien métallurgiste, Aloizio Mercadante, devaient également participer à la réunion, selon CNN Brasil.

M. Alckmin, ancien gouverneur de Sao Paulo, est chargé de coordonner la passation des pouvoirs avec l’administration sortante, avec laquelle il a déjà eu des contacts, mais le silence que M. Bolsonaro a observé pendant deux jours après l’annonce de sa défaite a laissé planer le doute sur la bonne marche du processus. L’ancien parachutiste a fini par donner son aval à ses équipes chargées de la transition, sans toutefois mentionner le nom de Lula ni le féliciter de sa victoire.

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Le Monde avec AFP

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